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03/05/2008

MES DOIGTS SONT MES FENÊTRES

Terrée chez moi. Mes doigts sont mes fenêtres. Il n’y a que cela de vraiment juste. L’acte posé, structuré. Le chat dort sur le divan. Curieux foyer. Une jeune femme solitaire écrit, avec pour seul compagnon, son chat. Peu de sorties. Pas de mails, pas ou peu de téléphone. Mon seul lien avec l’extérieur, Internet. Mesurer chaque centimètre. Avec une règle je trace des traits au crayon à papier. Des lignes. Faisceau. Les mots deviennent parole, ouverture, échange. Ils se détachent de la feuille, vivent leur vie. Vous tous autour de moi, je suis sûre que vous m’entendez. Moi je vous lis. Parfois. Est-il besoin de se parler ? Qu’est-ce la vie ? Le travail ? L’écriture. Je suis dans une poche, je ne sais si je parviendrai à en sortir un jour. La matrice. Je n’en suis jamais vraiment sortie. J’avance d’une case, recule de deux. Je progresse dans et par la poésie. Mon corps. Ouvrir, fermer. Trop ou trop peu. Le dialogue. Que dire, comment le dire, comment me comporter. La fusion. Le rejet. La coquille. L’écriture encore. Pour me tuer, il suffirait de m’empêcher d’écrire. Me mettre des chaînes autour, m’attacher à une chaise. Me forcer à mener une vie « normale ». Parler « normalement », être à l’aise « normalement », converser « normalement ».


6 avril 2008

23:38

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