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07/05/2008

VIVRE

Pour avoir mis le pied
Sur le coeur de la nuit
Je suis un homme pris
Dans les rets étoilés.

J'ignore le repos
Que connaissent les hommes
Et même mon sommeil
Est dévoré de ciel.

Nudité de mes jours,
On t'a crucifiée ;
Oiseaux de la forêt
Dans l'air tiède, glacés.

Ah ! vous tombez des arbres.


Jules Supervielle, Gravitations, NRF Poésie/Gallimard, 1994, p. 153

08:50 Publié dans La poésie des autres

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