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15/07/2008

ÉCHELLES

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J’ai perdu mes repères et je ne me suis pas perdue. J’ai noué des foulards les uns aux autres, un de chaque couleur, et je me suis jetée dans le vide, depuis la fenêtre du sixième donnant sur la cour intérieure. J’ai atterri souplement sur le quai de la gare désertée en cette période estivale, une grosse berline gris métallisé paradait devant les voies du départ, aucun train n’est venu, mais je n’étais pas là pour ça. Je me suis souvenue que j’avais le droit d’exister, après tout, et je me suis demandé jusqu’où l’on pouvait se permettre d’être soi-même sans aller à l’encontre de l’autre, s’il y avait finalement des règles à respecter pour ne pas être plaqué par la glu du rejet, scotché comme un sparadrap contre le mur. Ce matin, j’ai décidé d’expérimenter et ça s’est mal passé. Je suis partie sans un adieu, j’ai pris la route. À pied.

15:00 Publié dans La poésie des autres

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