03/10/2008
NOS LIMITES SONT DE CENDRES
L’amitié n’est pas une paix. Elle est un tumulte.
Faut-il briser l’amitié pour la paix ?
Aller jusque là ?
***
Partir vers la paix de l’Écriture, et en revenir comme d’une guerre. Une guerre à soi-même.
***
Ce soir elle riait. Elle avait collé des oiseaux sur sa fenêtre. Des oiseaux de papier. Les oiseaux ne tiennent pas leurs promesses. Jamais ils ne nous emmènent. Les amis sont des oiseaux : ils ne tiennent jamais leurs promesses. Un jour ils nous laissent. Ce soir elle riait. Elle avait décollé ses amis de sa fenêtre. Quelle place pour ses arbres !
***
Nous sommes allés marcher dans les bois, simplement, à la rencontre du dernier soleil d’automne. Il nous est apparu derrière les chênes centenaires, rougi aux forges du cosmos. Énorme. Il a mis le feu à la forêt sans qu’un seul arbre ne brûle.
Vincent Bouton, Nos limites sont de cendres, Friches n°99, Spécial Prix Troubadours/Trobadors 2008
15:28 Publié dans La poésie des autres
Les commentaires sont fermés.