17/10/2008
TU ES À TOI-MÊME TON ENFANT
tu es à toi-même ton enfant
comme un ciel berce sa nuit
ce que tes doigts éperdument
étreignent dans le drap
c’est la joie du premier âge
et la voix ultime et douce
de ceux qui la connurent
et l’aimèrent dans tes yeux
tu sais tout cela
car souvent si souvent
tu as appris à oublier
et l’oubli est la première rive de la mort
Jean-Pierre Siméon, Lettre à la femme aimée au sujet de la mort, Cheyne éd., 2006, p. 14
20:23 Publié dans La poésie des autres
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