Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/01/2009

UN HOMME QUI DORT

P1010074.jpg

 

Tu n’as rien appris, sinon que la solitude n’apprend rien, que l’indifférence n’apprend rien : c’était un leurre, une illusion fascinante et piégée. Tu étais seul et voilà tout et tu voulais te protéger ; qu’entre le monde et toi les ponts soient à jamais coupés. Mais tu es si peu de chose et le monde est un si grand mot : tu n’as jamais fais qu’errer dans une grande ville, que longer sur quelques kilomètres des façades, des devantures, des parcs et des quais.

 

Georges Perec, Un homme qui dort, folio/Gallimard, p. 140

20:00 Publié dans La poésie des autres

Les commentaires sont fermés.