24/04/2009
AILE-NUIT
Aile-nuit de très loin venue et maintenant
à jamais tendue
sur la craie et sur la chaux.
Galet, roulant à l’abîme.
Neige. Et de blanc plus encore.
Invisible
ce qui paraissait brun,
couleur de pensée et foisonnant
de mots.
La chaux existe, et la craie aussi existe.
Et le galet.
La neige. Et de blanc davantage encore.
Et toi, toi-même :
niché au fond de l’œil
autre, qui embrasse
tout ça d’un regard.
Paul Celan, Choix de poèmes, Poésie/Gallimard, 2007, p. 109
16:08 Publié dans La poésie des autres
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