03/05/2009
NOUS VIVIONS
Nous vivions parmi les ronces en bordure de nos terres
dans les vitres fendues de l’orage d’été
blessés à bleu par des éclats de mer
jusqu’au fond infondé des nuits qu’on prononce
soudain sous les doigts qui suivent l’érosion
et derrière la chair qui se presse dans la voix
le sang translucide à force de s’ouvrir
au bout de ses tiges digitales brisées –
Lorand Gaspar, Sol absolu, Poésie/Gallimard, 2001, p. 115
22:57 Publié dans La poésie des autres
Les commentaires sont fermés.