23/09/2009
À LA LUEUR DE TES DOIGTS
Un autre soir
quelque chose tremblait
ne disait mot
la mémoire vide
de tonnes de mer
moulues dans le noir
rugissement emmuré
le froid des draps
et personne n’entend
le nageur qui rame
muet de couleurs
dans l’eau ouverte
nage sans mémoire –
Tu pousses les mots à la lueur de tes doigts.
Lorand Gaspard, Égée Judée, Poésie/Gallimard, 2004, p. 157
21:33 Publié dans La poésie des autres
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