30/10/2009
EXIL
Étoile de l’aube, quand tu baissais les yeux
Nos heures étaient plus douces que l’huile
Sur la plaie, plus légères que l’eau fraîche
Au palais, plus placides que le duvet du cygne.
Tu tenais notre vie dans ta paume.
Après le pain amer de l’exil,
Si nous demeurons la nuit devant le mur blanc
Ta voix nous parvient comme l’espoir d’une flamme ;
Et ce vent de nouveau
Aiguise sa lame sur nos nerfs.
Georges Séféris, Poèmes 1933-1955, Poésie/Gallimard, 2009, p. 27
16:04 Publié dans La poésie des autres
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