13/01/2011
TRAITÉ DU SILENCE
La maison du silence est une maison de vent. Les portes en sont transparentes, comme l’air quand il oscille dans la chaleur. Les fenêtres se ferment à toute parole et ainsi, de la musique du temps, on ne perçoit qu’un écho lointain et peut-être déformé. Au jour, le toit en est fait des cris des oiseaux de haut vol. Quand vient la nuit, il est alors fait du flot des nuées et de l’orage qu’elles portent bientôt. La maison du silence est cette ancienne demeure où la pluie est souriante et le soleil attentif.
Michel Thion, Traité du silence, Voix d’encre, 2004
10:44 Publié dans La poésie des autres
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