21/10/2011
INCARNAT
S’approcher jusqu’à perdre souffle
d’une matière vibratoire
la couleur est le cœur la trachée
là où respirer sous la touche du pinceau
affirme la volonté du toucher main tenue
la vie sous la couleur
entre les couches du collage
si près pour être aveugle
à la danse du Printemps voilée de lumière
nue d’être fleur présente à l’éclat du jour
apparaître naître
la femme lointaine révélée
au miroir fascinant de l’autre
si tu touches l’eau elle se referme
tu ne connais les fonds que pour t’y
perdre
et tu ne touches que la distance de l’autre.
Luce Guilbaud, Incarnat, Contres-allées / Poètes au potager, 2011, p. 14
09:32
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