Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/10/2011

INCARNAT

P8100035.jpg

 

S’approcher jusqu’à perdre souffle

d’une matière vibratoire

la couleur est le cœur la trachée

là où respirer sous la touche du pinceau

affirme la volonté du toucher main tenue

la vie sous la couleur

entre les couches du collage

si près pour être aveugle

à la danse du Printemps voilée de lumière

nue d’être fleur présente à l’éclat du jour

apparaître naître

la femme lointaine révélée

au miroir fascinant de l’autre

si tu touches l’eau elle se referme

tu ne connais les fonds que pour t’y

perdre

et tu ne touches que la distance de l’autre.

 

Luce Guilbaud, Incarnat, Contres-allées / Poètes au potager, 2011, p. 14

09:32

Les commentaires sont fermés.