12/01/2013
LE HÉRISSON
Il y a un hérisson qui dort sous les iris
Ne le réveille pas mon amour
il a traversé des brouillards
et pointé son museau vers tous les nords de ma vie.
Sous la peau tremblée de son ventre
j'ai belle lurette caché un souvenir de nous :
nous nous étions pris entre nos bras souvent
mais il s'y trouvait quelque chose d'incertain
qu'il avait fallu recouvrir de silence.
Vienne une manière de paix sur notre éloignement
enfoui maintenant au coeur du hérisson
et qu'il le dorme et le taise et le protège
comme savent si bien le faire ces bêtes épineuses
et douces par en dessous.
Marie Huot, "La renouée", Contre-allées n°21-22, 2012, p. 20
10:20 Publié dans La poésie des autres
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