14/06/2013
PASSANT L'ÉTÉ

Ce soir les rires roulent sur la plage. On les entend tomber des gorges avant de s’évanouir. Ils ne ressortent pas mais leur écho traîne encore quelques secondes. Quelques secondes bien mûres pendant lesquelles la légèreté se répand sur les doigts. Quelques secondes trop juteuses. Quelques secondes que l’on dévore comme de petits matins sucrés. Et frais. Délicieusement fragiles.
La nuit est claire. Le feu crépite. La fumée nous pique les yeux. On est repu.
Jean-Baptiste Pedini, Passant l’été. Cheyne éditeur, 2012, p. 17
18:55 Publié dans La poésie des autres




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