18/07/2016
BOIS DE PEU DE POIDS
tu as la peau / visage dans ton cou /
qui sent le sel / souffle-t-elle /
cette mer à laquelle tu te relies /
ayant nagé / brassé avant midi en elle
que tu portes ainsi telle une eau
de toilette / un littoral que ton amour
décèle en promenant ses lèvres sur toi /
retrouvant un peu de sa force / violence
d'avancées des flots sur les salins
qu'est devenu ton corps si léger /
épiderme à la surface de sa bouche
par magie qui fait cesser les tempêtes /
te recueille sur sa langue / en sachet
de fleur de sel envoûtant sa baignade
Romain Fustier, Bois de peu de poids : été - automne. Lanskine, 2016
09:43 Publié dans La poésie des autres
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