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30/05/2017

SANS ABUELO PETITE

 

Abuelo.jpg

 

Les yeux au loin, le soleil.

À quoi penses-tu dans ton pays là-bas ?

 

Les oiseaux, à travers le monde,

ont volé vite, tu ne les as pas retrouvés.

Tu es entouré de vagues

brisées contre les rochers.

 

Tes rêves font du bruit en s'écrasant

 

*

 

Tel un oiseau auquel on a coupé les ailes,

tu ne sais pas comment mettre les bras.

Si tu dois les plier ou les cacher derrière le dos.

Alors tu poses les mains sur la table, tu écris.

Des centaines de lettres.

Tu lui dis que tu l'aimes que tu ne l'as pas oubliée.

Tu lui dis que tu veux revenir mais tu ne le peux pas.

Tu lui demandes des nouvelles de la niña,

tu sais qu'elle a grandi.

Tu demandes des nouvelles de la niña.

 

Dans ton pays là-bas où la niña ne parle pas de toi.

 

Cécile Guivarch, Sans Abuelo Petite. Les carnets du dessert de lune, 2017

13:28 Publié dans La poésie des autres

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