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21/10/2011

INCARNAT

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S’approcher jusqu’à perdre souffle

d’une matière vibratoire

la couleur est le cœur la trachée

là où respirer sous la touche du pinceau

affirme la volonté du toucher main tenue

la vie sous la couleur

entre les couches du collage

si près pour être aveugle

à la danse du Printemps voilée de lumière

nue d’être fleur présente à l’éclat du jour

apparaître naître

la femme lointaine révélée

au miroir fascinant de l’autre

si tu touches l’eau elle se referme

tu ne connais les fonds que pour t’y

perdre

et tu ne touches que la distance de l’autre.

 

Luce Guilbaud, Incarnat, Contres-allées / Poètes au potager, 2011, p. 14

09:32

04/10/2011

LES MOUETTES

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Ce soir les mouettes volent vers la mer

laissant le soleil aux lèvres de l’ombre

à l’est le ciel a pressé toutes ses couleurs

et deux nuages oranges suspendus dans le bleu

errent lentement vers la nuit

les mouettes descendent la vallée de l’estuaire

pressentant le point invisible où tout repose

des cris épars ayant étalé le silence

elles s’endormiront du côté de l’aube

 

Heather Dohollau, Un regard d’ambre, Folle avoine, 2008, p. 44

09:55 Publié dans La poésie des autres