29/05/2012
JAMAIS TU REVIENS
on me dit d’écouter la mer
à travers les arbres
j’entends
le souffle du vent avec
ta voix dedans
*
on voudrait que tout se taise
alors tu parleras autant ta respiration
tu parleras de ta voix quotidienne
tu parleras autant que tu parleras
tu ne te tairas pas tu parleras
et tu ne pourras pas mourir
non pas mourir tant que tu
parleras
*
cela te va à merveille
tu respires sous ton lit de lumière et d’arbres
tu respires tant que la mer s’y mêle
infiltration d’eau jusque dans tes murs
jusque dans tes os
À Manue
Cécile Guivarch, « jamais tu reviens », N4728 n°21, janvier 2012, p. 46
17:59 Publié dans La poésie des autres
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