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05/09/2012

PAS DE MOT POUR

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Dans l’effroi du plaisir dissoute tu me demandes de te rassembler de ta chair ouverte s’écoule ta vie n’est plus contenue mes griffes ont ouvert ta carcasse d’être je reviens comme toi dans l’œil encore ton éclair carnassier pur regard de bête étrangère à toute intelligence nous revenons encore blessés de cette chute tu me dis tu n’as pas le droit mais j’étais au-delà.

 

***

 

Peut-être fallait-il l’immédiateté de la jeunesse perdue, son feuillage défait, la chair se désincarnant, se désaccordant de la voix, pour comprendre que la voix ne fut jamais dans le corps, et discerner la raison des butées désespérées que l’on a connues : il y avait erreur, non sur la personne, on comprend enfin qu’il n’y a personne.

 

 

Mathias Lair, Pas de mot pour, Éclats d’encre, 2011, p. 32-33

22:43 Publié dans La poésie des autres

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