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08/07/2019

Deux notes sur "caché dévoilé"

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Dans le Terre à ciel de juillet, deux notes sur "caché dévoilé", l'une de Sabine Huynh, l'autre de Clara Regy :

 

"Il y a... elle, femme-paysage, femme-enfant, et ses mots « humbles » face au « chaos du monde », accrochés à l’enfance et aux merveilleux petits riens qui rappellent la tanière d’antan remplie de joies et protégée de l’indifférence. Il y a une tombe, un deuil, un apaisement cherchant profondeur, des images pures recomposées en retrait du monde. Il y a beaucoup de lumière dans ce texte qui pourtant n’oublie pas que sous le soleil il y a aussi « Alep ventre ouvert ». Il y a une peau de femme qui respire, une sensualité en veille ouverte aux frissons, une sensibilité qui saisit absolument tout.

poésie quand le vert
déverse l’eau des arbres
la poche à l’intérieur
où baignent les tiges
tête recourbée
le coquelicot
j’ai des pétales
pour sentir
le monde vibrer"

Sabine Huynh (à lire sur Terre à ciel)

 

**

 

caché dévoilé est un chant, aux vers aigus ou tendres, un jeu entre regard et cœur.
Les images se succèdent, la nature fait son œuvre, soigne, guérit l’enfance. Pensées vers le père, la mère, la sœur ? Un fil sur lequel balance ce regard, alourdi de doutes, de manques, mais d’amour aussi.
Valérie Canat de Chizy, n’oublie pas ce qu’elle nomme « différence », mais elle semble ici, dépassée par les gestes, « les peaux sont douces/après l’amour » quelque chose qui ressemblerait au bonheur, troublée cependant par les douleurs du monde, “ Alep ventre ouvert/où grouillent les vers », et puis peut-être aussi le sentiment de cette intolérable impuissance «  sous le sable / les mots se taisent  ».

Et c’est ainsi que le texte se construit, se déchire et reprend :

le poème monte

une vague
va et vient

il puise à la source

ce qui dort sous la paille
à l’abri des regards

coquille éclatée de l’œuf
l’oisillon crie famine

les petits becs ouverts
de mon ventre
s’abreuvent

Dans ce recueil, « elle » ose dire et redire, dans des mots gorgés de silence, mais ce silence-là, on l’entend, mieux on l’écoute et puis voilà : « le chat s’étire/sur le dos  ».
« J’ai aimé le poème  » dit-il alors, et nous, lecteurs, combien pouvons-nous le comprendre !

Clara Regy (à lire sur Terre à ciel)


08:56 Publié dans Recueils parus

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