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07/12/2008

L'HÉCATOMBE DES ORMES

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Enfin il faudrait que cessent

la fonte des vitres, l’affaissement des plafonds,

la lèpre des écorces, les fougères impuissantes,

l’arrachement des tendons de mes poignets

(mon Dieu ce nu ridicule sur un lit,

sans tatouages mais

ces mauves et bleus venus de l’intérieur),

que cesse le défilé des heures

réservées à l’alternance

du flanc gauche et du flanc droit du

nu ridicule sur un lit

qui aurait aimé encore le soleil,

sur les lèvres le goût de mer

ou de la sueur à fendre les bûches

des deux peupliers trop mûrs […]

 

Jean-Louis Rambour, L’hécatombe des ormes, Éditions Jacques Brémond, 2005, p. 29

21:38 Publié dans La poésie des autres

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