17/09/2010
MATIÈRE DE LUMIÈRE
Ici parlait l’indicible
Je vivais dans un corps dédoublé
La mer derrière le verger
S’ouvrait comme une fenêtre
Sur le ciel des chemins
L’île est une langue
Porteuse précaire du possible
Dans ses limites abruptes et douces
Des trèfles de l’improbable
Je comptais les feuilles de bonheur
Les mots venaient du vent
Par les creux des arbres
Entre les pierres
De la traversée
D’une chair de silence
…
Heather Dohollau, Matière de lumière, Folle avoine, 1985
15:32 Publié dans La poésie des autres
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