07/07/2015
MÈRE OU L'AUTRE
l’enfant nu sort d’une prison de chair
sa liberté garde un œil derrière le front
il regarde en arrière
c’est moi qu’il voit vraie mère ou mère fictive
si je protège je fais écran (j’empêche aussi)
parce qu’elle a creusé en toi ce manque inguérissable
elle sera toujours là comme un fantôme te tirant vers le noir
quel amour faudra-t-il pour te guérir de l’absence originelle ?
Luce Guilbaud, Mère ou l’autre, Tarabuste, 2014
09:40 Publié dans La poésie des autres
Les commentaires sont fermés.