14/03/2019
caché dévoilé
Caché dévoilé oscille entre le silence et le monde, entre le repli et l'ouverture, une certaine plénitude et l'angoisse. Avec soi-même et face aux autres. Il y a pourtant beaucoup de bonheur. Celui de recevoir une lettre, les petites choses simples et quotidiennes comme un soleil qui caresse la peau, le duvet des poussins, les fleurs et la joie de gambader ou d'entrer dans une librairie, le mouvement de la mer. L'écriture aussi fait partie des petites joies, quand cet exercice ne devient pas ambivalent face aux événements de la vie ou les échos qui parviennent du monde. Ainsi, Valérie Canat de Chizy va du bonheur à la tristesse, alterne poèmes de soleil et poèmes ravivant les blessures, celles de l'enfance, celles de la perte du père, celles de la différence : " Parfois / je me sens grande / puis la blessure / se réveille ". L'écriture permet-elle de balayer ces fragilités ? " je vois la beauté / et pourtant la tristesse / ne desserre son étreinte ". À la fois ours et lumière, recroquevillée dans sa peau et prête à accueillir des pensées d'amour sur sa peau, Valérie Canat de Chizy accroche et décroche les différentes parties d'elle-même. Il s'agit d'accepter, d'y parvenir, d'être au monde, au sein des autres avec des mots de fleurs, de soleil et de plonger les yeux dans des regards de détresse parfois. Si la blessure est présente, ce que l'on retient c'est l'aller vers l'avant, la visible simplicité du bonheur lorsqu'il s'agit de le cueillir par la magie des mots et de la poésie. Prendre respiration, s'envoler lorsque l'étau se desserre.
Cécile Guivarch
Ils en parlent :
Claude Vercey, sur le site de la revue Décharge
Sabine Huyhn, sur le site Terre à ciel
Clara Regy, sur le site Terre à ciel
Florent Toniello, sur le site D'ailleurs poésie
Marie-Anne Bruch, sur son blog La bouche à oreilles
Murièle Camac, sur son blog Les portes de la perception
Angèle Paoli, des extraits sur le site Terre de femmes
12:33 Publié dans Recueils parus
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