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23/04/2010

ÉCHELLES

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L’échelle rapproche du ciel par degrés, bien ancrée dans la terre. Entre la terre et le ciel, le feuillage des oiseaux, lieu des métamorphoses. Le bois de l’échelle vient de l’arbre, les mains et les jambes de l’homme font corps avec l’échelle. Comme le rameur fait corps avec la barque. Il s’y assoit comme dans sa maison, / Le toit retourné. La terre, le ciel, par où coule la source. Les maisons ne font pas la différence avec la terre. / Elles se remplissent de terre sans qu’on s’en doute, / Alors qu’une barque ne se remplit que de ciel. Dans la matière coule la lumière. La chaise d’ombre et de paille a le bois taillé dans les soupirs. L’escalier, lui, s’allie au temps. Encore du bois venu de l’arbre. La mer faute d’arbre / Se perd de marche en marche. Avec les jambes viennent le mouvement, la musique, les métamorphoses. L’arène devient une piste de cirque où danse une écuyère. Au centre du taureau, l’axe des solitudes, / Cause de la révolution des planètes, / Féconde les blés dressés à présent dans l’arène. Le vent est un chien à la peau de tambour, l’eau mi ange, mi bête est déchirée entre la chute et l’élévation. De l’essaim l’on passe à l’abeille. Et la main vrille. Enfermée dans la cage aux parfums, / L’entremetteuse fait du miel / Et, se débattant dans la gaine trop étroite, / Sème la foudre. Il s’agit sans doute du recueil le plus fluide d’Alain Wexler. Après Récifs (1985), Tables (1992) et Nœuds (2003), parus au Dé bleu, Échelles offre une nouvelle dimension, celle du mouvement perpétuel.

 

Alain Wexler, Échelles, Éditions Henry/Les écrits du nord, 2009

 

18:35 Publié dans Chroniques

30/11/2008

LA TACTIQUE DES ANGES

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Dans la chambre vacante, un enfant naît, meurt. L’enfant est le frère. Son surgissement, sa disparition, laisse un espace, une béance, devenus terrain d’écriture. L’été pétille / dans la bouche, // les visages fondent / une joie douce, // nous marchons / guidés par l’essentiel. Essentialité de la poésie, qui est à elle seule tactique des anges, quand il s’agit d’égrener le chapelet des heures pleines. Dormir engendre / un poumon  / régulier. // Dormir engendre. Résurgence de la vie, constamment créée, recréée. Il y a cette lumière. // Elle est parmi nous / et donne le visage // en donnant / la substance. // le grain est total. Tout réside dans le grain de cette lumière, réelle, irradiante. La forêt / sera // proie / de lumière // parmi les interstices. // Je capte chacun de ses bonds. Bien sûr, les interstices sont là, comme autant de fissures. S’agrandir. Se grandir. Tiens bon malgré // la secousse / affolée // du monde. Le grain, donc, se concentre. Grain de la peau. Penser ne pense plus / mais frémir. Incarnation. Et je prête à ton fantôme / une chair innombrable. // D’apparaître / le visage // pulvérise. La tactique des anges est une lutte accomplie de petits riens. Car : Je suis par transparence / le pli accidenté. L’on revient à cette vacance initiale. J’ai donc une cause secrète, / semblable aux noires violettes. Marie-Noëlle Agniau restaure l’amande. C’est-à-dire qu’elle reconstitue, par le biais de l’écriture, le noyau initial. Es-tu l’enfant de sable / qui dépouille / les chants d’oiseaux // et met au centre / leur clarté ? Il y a cet enfant auquel elle s’adresse, qu’elle console. Dors // et dans ton poing / d’atomes, // on trouvera / le jour. Bien sûr, l’ange est là. Penché au-dessus de son épaule : Te voir alors que tu veilles / est certain.

 

Marie-Noëlle Agniau, La tactique des anges, L’Harmattan, 2007

19:48 Publié dans Chroniques

24/11/2008

SOUS LE CIEL DE NOUS

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Sophie G. Lucas tient la chronique d’un couple. Beaucoup de silences, et une écriture sans majuscules ni ponctuation : bonnets de laine / gants tricotés main / faisons buée sur les carreaux / reprendre de l’index le paysage / de quoi / blanc / aller loin. La narratrice s’efface derrière le tu et le nous, entre chagrin et cauchemars ; un lait chaud / tu pour nous deux / le bruit de la cuillère dans la casserole / et le vent dans les arbres. Son univers semble restreint par un voile de tristesse ; à trop de chagrin s’inventer / d’autres vies / juin tu ne vois donc pas la neige (hein) / bleue dans notre jardin. Voile qui semble susciter une incompréhension mutuelle, entre je plie plusieurs fois / mon gros doigt de pied / sur un bouton d’or / jusqu’à ce que l’os craque / l’écrase / toi haussant les épaules et je regarde tes mots / tes dents / et je me fiche / bien de la révolte / qui dedans. Il y a le jardin que l’on cultive – jardin zen / dans la purée cendrillon / (pommes-de-terre potimarron) –, comme un espoir de renaissance : tu te figures / que longtemps encore / je tiendrai / (col roulé corps plein de laine / cheveux de batailles cernes / cendrier plein) / et je tiens. Je tiens, grâce à toi, pourrait-on dire, car sous le ciel de nous, […] je ne vois que / ton dos sous le soleil / tes mots qui partent / dans la terre / ma fumée de cigarette / s’égarant / vers le ciel découvert / lente.

 

Sophie G. Lucas, Sous le ciel de nous, Contre-allées, 2007

(chronique parue dans Verso n°133, juin 2008)

00:20 Publié dans Chroniques

18/11/2008

PLANCHE EN BOIS

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Il m’a fallu un peu de temps et quelques relectures pour saisir la portée de l’écriture de Cécile Guivarch. Parce que son écriture apparaît au premier abord brève, hachurée de phrases courtes, il y a le risque de passer à côté de tout un arrière plan et de l’émotion qu’il contient. Retour 1941. En vrac dans un carton. Souvenirs du port de Toulon. Odeur grand-père, grand-mère. Je suis loin. 1941. C’est la guerre. Tout commence avec ces photographies jaunies retrouvées dans un carton. Un passé que n’a pas connu l’auteur, un passé qui la précède. Puis les souvenirs de l’enfance émergent, ceux de quand ils étaient vivants. Toujours grand-père son odeur de grand-père. Celle des champs de la paille et du foin. À partir de là, l’attention se porte sur grand-mère, l’accompagne dans le souvenir, comme pour revenir en arrière, revivre encore ce qui a précédé. Grand-mère, l’auto bleue citroën verte fallait passer les vitesses. […] L’auto vendue, ta mémoire s’est vidée grand-mère. Œil vide. Terre. Il y a la planche en bois, couleur verte, symbole du passé, de la table à manger, des heures à décortiquer les crabes, à étaler le beurre sur le pain de six livres. Il y a le grand méchant loup pas loin grand-mère, qu’il faut chasser. Puis. Le silence de ta mémoire les détails de toi petite. […] Grand-mère morte de ta naissance. Accompagner, encore, dans le dernier voyage. À quoi bon grimper aux arbres, tu ne toucheras jamais le ciel. Traverse d’abord l’histoire n°3. Celle qui s’approche de ta naissance et des odeurs n°4 et 5. Te faudrait vivre à haute voix pour entendre le silence qui te précède. Ne tarde pas trop à t’oublier dehors.

 

Cécile Guivarch, Planche en bois, Contre-allées, 2007

Chronique parue dans Verso n°133

19:58 Publié dans Chroniques

10/09/2008

RIEN NE SERT DE PARLER SI FORT

Il me paraissait impossible de parler de ce livre, tant son contenu faisait résonance avec une blessure soigneusement cadenassée à l’intérieur de moi. Aurélie de la Selle parle du silence avec une telle acuité, une telle lucidité qu’il est difficile de ne pas ressentir dans sa propre chair cette prison de verre acéré qu’est l’absence totale de son. Comment se construire sans les repères habituels communs à la plupart des gens ? Comment vaincre l’incommunicabilité, le sentiment d’exclusion, tout en s’épanouissant dans la myriade d’émotions et de sensations à laquelle lui donne accès son hyper sensibilité ? Je grogne de mon destin. Pas aux normes. Je me réadapte jour après jour et parfois je craque. Il est dur de séduire sans oreilles, écrit-elle. Je me surveille du bout de vos lèvres, oubliant ce détour de la parole où tout ici repose. Relâcher l’oblique de vos visages croisés dans mon attente sans limites. C’est sans doute sa volonté immense de grandir qui a permis à Aurélie de la Selle de ne pas succomber au désespoir et de se battre, envers et contre tout, contre elle-même avant tout, pour trouver un semblant de sérénité. Je voudrais vous parler sans arrêt. Je ne peux entendre que moi dans ma souricière de solitude. Je meurs à petit feu de ne pouvoir m’exprimer. Trouver le mot juste pour faire briller votre impatience. Audace d’un sourire, quand trop souvent les gens n’aiment pas ce qui ne leur ressemble pas, poésie où trouver un soupçon d’apaisement, Rien ne sert de parler si fort se présente comme un aboutissement, au terme de longues et douloureuses années de combat.

Aurélie de la Selle, Rien ne sert de parler si fort, L’Harmattan, 2007

 

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18:35 Publié dans Chroniques

01/09/2008

LES ANGES TRANQUILLES

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Je ne connaissais pas Sophie Masson avant de lire le dossier que lui a consacré la revue Décharge dans son numéro 131. Vous que je voyais rire, aimer, danser, parler, chanter, vivre. (…) Et moi qui attendais… Sans oser respirer. Petite fleur sans pétales, sans parfum, sans lumière. (…) Les mots m’accompagnaient, tels des anges tranquilles veillant sur mon bonheur. Discret. Des mots à vivre, des mots pour vivre, quand, et ce n’est plus dévoiler un secret que de dire qu’elle était atteinte d’une terrible maladie (génétique ?) qui la crucifiait, petit corps déformé, sur un fauteuil roulant. Les mots sont ces anges tranquilles, compagnons d’une vie à tisser avec les fibres de l’imaginaire. Sans pathos, ni atermoiements. Sophie s’adresse à un double, ami lointain, omniprésent. Aujourd’hui je t’écris. Je mets mon cœur à nu. Tu vois, je n’ai plus peur. J’ai hissé les couleurs des audaces fécondes. Brisé tous les tabous avaleurs de silences. Les mots sont à la fois véhicules du partage et remèdes contre la dureté du monde. À l’affût des perceptions, il s’agit aussi de traquer la nouveauté, l’âme cachée des rues, des passants, une histoire que je capte d’un regard. Il n’y a pas d’illusion ici. Sophie sait que la solitude amie n’a qu’un luxe, privilège. Celui de se savoir dans une prison dorée, voulue, parfois rêvée, d’où l’on peut, sans vergogne, s’échapper à souhait. L’autre, l’ami, l’amant, même loin, est encore présence à incarner dans l’étoffe de son histoire. T’écrire encore un mot pour te dire n’oublie pas. S’il te plaît, attends-moi. Sache bien que, demain, où que je puisse aller, même si ça semble fou, je serai moi. Toi. Nous. Sophie Masson (1964-2006)

 

Sophie Masson, Les anges tranquilles, Le Chat qui tousse, 2008

12:10 Publié dans Chroniques

12/07/2008

NEPTUNE MAMBO

Neptune Mambo est à la fois un cri et un chant. Les textes qui le composent sont habités par le souffle de la passion et l’ardeur de vivre. Thierry Renard est un poète de l’amour fou qui met son cœur à nu : Maintenant j’écris et je crie ton nom partout / J’écris surtout de toi sur toi pour toi / J’écris enfin pour vivre / Pour ne pas mourir / Ne jamais renoncer. Comment sortir indemne d’une telle lecture ? Il y avait tes yeux bleus / Et l’éclairante beauté de son sourire / Nous nous étions toi et moi / Perdus de vue durant plusieurs heures / Je ne savais même plus sereinement te regarder / Je ne voyais que le feu / Qui peu à peu se consume en chacun d’entre nous / Qui violemment devient flamme / Là où naissent tous les incendies. La poésie est ici un combustible, avec la révolte – c’est dans l’adversité que l’on se révèle que l’on se réveille, et l’amour. Les textes ont été écrits pour être lus, et la forte présence de l’oralité leur confère une puissance, une proximité, ainsi qu’un côté immédiat. Leur poétique est celle de l’emphase, de la répétition : L’art de la répétition est un art bien singulier / Car moi si j’écris c’est pour tout dire / À voix haute / Pour tout dire et son contraire. Même si Rien n’est exact rien n’est parfait, même si Vivre est tout le temps paradoxal / Au plein bonheur toujours succèdent / Les pires peines, ce qui compte, sans doute, c’est le présent, à vivre intensément : Et laissons l’instant durer / Et laissons l’instant durer / ET LAISSONS L’INSTANT DURER .

Thierry Renard, Neptune Mambo, Éditions Bérénice, 2006

Chronique parue dans la revue Verso n°127 : La lumière ou l’art de la chute, déc. 2006

 

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RIEN N’EST EXACT RIEN N’EST PARFAIT

 

Rien n’a de sens

Ou n’est exact

Tout est divers

Le feu dans l’âtre crépite

Le feu dans l’âtre siffle

Je le regarde me consumer

Vivre est tout le temps paradoxal

Au plein bonheur toujours succèdent

Les pires peines

[...] p. 69

 

01:25 Publié dans Chroniques

06/07/2008

LA COURBE DOUCE DE LA GRENADE

Dans ces pages, Anne-Lise Blanchard évoque des vies quotidiennes où le bonheur fragile côtoie le désastre, celui lié à la perte irrémédiable d’une terre qui a marqué à jamais ceux qui l’ont quittée, dans l’exil : l’Algérie. Nul ne peut imaginer le poids de larmes et de mort supporté par ces milliers de personnes que l’Histoire a condamnées à s’arracher à leurs racines pour rejoindre une terre étrangère appelée France, que d’aucuns ne connaissent alors que de nom. La petite fille de cinq ans se souvient, mais beaucoup plus tard. De l’avant, puis de l’après. Souvenirs d’enfance, du square, des sandales blanches, de la petite chambre pleine et chaude à l’intérieur de soi, quand le beignet est achevé. La famille aussi, et puis ceux que l’on n’a pas vraiment connus, mais dont on a entendu parler, plus tard, bien plus tard. Il y a Claude, ses vingt-hui ans innocents, c’est Pâques, et c’est la première fois depuis qu’il quitte cette bourgade heureuse au nom prédestiné qu’il retourne chez lui, dans la grande ville blanche qui s’élève au-dessus de la mer. Il ne sait pas ce qu’est la guerre. Il découvre les impacts de balles sur les murs, le trépignement des armes, les sirènes, les cris. Il vient retrouver Nicolette, qu’il connaît depuis si longtemps. Nicolette, qu’il ne reverra pas, car elle fait partie des victimes de la radio. Il y a le voyage des anges de ceux qui n’ont pas supporté de rester en vie. Il y a la mémoire du poisson frais ou bien grillé au feu de bois, du vin encore vert, à laquelle se superposent, nuages qui passent, celles du jasmin en treille et des beignets de capucines. Il y a Nedjma et ses tresses épaisses. Et puis, quelque part entre terre grise et ciel gris, il y a Anna, revenue sur les pas de son enfance, celle d’après la séparation. Anna, qui ravale son haut-le-cœur, ou son sanglot, elle ne saura pas. Son regard sur la ligne d’horizon sous le coucher de soleil n’a plus la courbe douce de la grenade.

 

Anne-Lise Blanchard, La courbe douce de la grenade, Cahiers bleus / Librairie bleue, 2006

 

(Verso n°130)

12:00 Publié dans Chroniques

11/06/2008

VARIATIONS POUR UN ORAGE

Les chemins de poussière rouge / La brume du blé / À peine emblavé / La marche continue / Le dos criblé d’éclairs / Toujours avancer sur l’arrondi du soir. Ou comment le corps s’empreint du paysage, comme pour mieux le moduler. Se laisse percevoir une peur de l’avenir et une oscillation, que semble compenser le plein de la chair, alors le consenti d’une respiration, / l’espérance d’une vie / s’empourpre pour un rien. L’écoute, le regard sont à l’affût des perceptions sur la peau, de souvenirs perdus ; l’aventure des mots passe par le silence / le cri de l’algonquin veut ravager l’oubli. Émerge alors, avec la chaleur / en croûte / en poudres, / en cendres, / un feu de sang sur les collines, / et la colère, le noir / le noir encore, / le noir. Au milieu des cognements des marteaux-piqueurs, les pas s’égarent, à la recherche d’une illusion : sous les pavés / croire à la plage… Le sang afflue, jus de grenade, les saules et le vent valsent, s’enlacent. Attente au bord de la pluie, le vent à la nuque des herbes, / un timbre de fauvette, de moineaux. La musique et la danse au-dessus de l’abîme de la douleur, ce qu’il te fait de mal, de dur / qui craque sur les os / les durcit, les élime. Écrasement, démembrement, quelle importance pour l’Histoire / un remue-ménage du cœur.  Et pourtant, il suffisait de fermer les yeux / de frôler du doigt les paupières / pour apercevoir le clocher étoilé de bleu.

Hélène Vidal, Variations pour un orage, Éclats d’encre, 2006

(Verso n°130)

 

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07:35 Publié dans Chroniques

04/06/2008

LA LICORNE D'HANNIBAL

La Licorne d'Hannibal est une revue artistique et littéraire basée à Perpignan. Cette revue collective est celle du "Cercle des Authentiques Cabochards de l'If". Chaque numéro axe sa thématique sur un artiste et un écrivain, le plus souvent méconnus du grand public, et propose une sélection de textes des Cabochards de l'If.

La diversité, l'originalité, l'ouverture d'esprit caractérisent cette revue. Au niveau artistique – photographie, sculpture sur pierre, sur bois, peinture, aquarelle, dessin... – La Licorne d'Hannibal nous surprend par sa capacité à se renouveler.

Les derniers dossiers étaient consacrés à Bernard Combes (n°16), Gérard Jaubert et Pascale Oriot (n°17), enfin Ganbaatar Choimbol : une histoire de la Mongolie tout en dessins et Marc Espelta, qui réhabilite de manière personnelle les mots obsolètes, rares et oubliés (dernier n°18).

Longue vie à La Licorne !


licornehannibal@wanadoo.fr

23:50 Publié dans Chroniques