Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/06/2018

TRAJECTOIRE DEROUTÉE

P1010044.JPG

 

Ma paume immense et lisse

caresse la nuit couvrant

moitié de la terre.

Elle protège la planète.

Je protège la nuit.

Contre quel criminel ?

Je n’ai plus de doigts

juste la paume géante

et dans son creux

la nuit immensément fragile :

elle va disparaître.

L’aube y aidera.

De mes pas attraper

l’absence parfaite :

le très haut des jours,

son air bleu royal.

 

Sanda Voïca, Trajectoire déroutée. Lanskine, 2018

08:39 Publié dans La poésie des autres

04/06/2018

NUIT

Nuit.jpg

 

"Nuit" : poèmes de Valérie Canat de Chizy, Encres de Colette Reydet

Sur le site de la revue Ce qui reste

Pour le consulter, Cliquer ici

 

 

13:14 Publié dans Recueils parus

18/05/2018

SI PEU

32699016_1023998947777020_3523608993752678400_n.jpg

32815862_1023998951110353_4097833781786836992_n.jpg

Un livre pauvre avec des collages de Ghislaine Lejard, poème de Valérie Canat de Chizy

09:04

29/03/2018

ANTHOLOGIE DUOS

28166940_1898979750173554_8624701747156395192_n.jpg

Je suis présente dans l'anthologie Duos : 118 jeunes poètes de langue française né(e)s à partir de 1970 dirigée par Lydia Padellec, et publiée par la Maison de la poésie Rhône-Alpes (2018)

10:43 Publié dans Recueils parus

28/02/2018

TRAVERSER L'HIVER

IMG_0313.JPG

Ce matin

Matin de mousse verte dans l'entrejambe des arbres

J'apprends à épeler des couleurs

Dans la palette du ciel à reconnaître l'oiseau

Qui n'aimait pas son frère et j'apprends

À chanter sans le savoir des poèmes transparents

Comme l'air

Froissé sous des ailes

 

Je vois ce trou de lumière qu'enlacent des nuages

Médusés par leur propre puissance

D'air et d'eau

Je fixe les restes de la nuit dans mon bol de café

Je suinte l'amour par tous les pores

Je rédige à l'emporte-pièce

Des phrases qui cognent

Contre le jour

Qui me refuse sa bouche

 

Adeline Baldacchino, 13 poèmes composés le matin (pour traverser l'hiver). Rhubarbe, 2017

09:30 Publié dans La poésie des autres

24/01/2018

NOUS SALUONS LES ORAGES

IMG_0241.JPG

 

Nous saluons les orages

les renards boivent l'eau des bois

il fait souple dans ma cabane

approche ta main : elle brûle

tel feu de bois où craquent

des bûches un peu vertes

et j'aime ta respiration ample

près de mon corps assoupi

il est temps de vivre vite

les joues et les mains jointes

ah, j'aime ces instants fluides

qui ont en commun avec la mer

l'élément liquide et l'alternance

de violence et de douceur.

 

Emmanuelle Le Cam, Nous saluons les orages. Raphaël de Surtis, 2017

14:59 Publié dans La poésie des autres

21/12/2017

LE POÈME CORRESPONDANT

23905212_927105987466317_6511235308293091549_n.jpg

17:25 Publié dans Recueils parus

04/12/2017

APPELS EN ABSENCE

IMG_0117.JPG

 

Saison après saison

les mêmes gestes pour le retour

la table mise les vitres claires

à peine une hésitation de la main

et la langue lèche l'usure des choses

la tête prise entre deux éclaircies

nous puisons à même la peau

l'imparfait du dialogue

la table mise les vitres claires

le rouge du sourire

l'attendu convoqué.

 

*

 

Les hirondelles ont tant de joie

à découdre le ciel

jardin terre débris de fleurs

des mots me viennent raniment

corps sans force les mains inutiles

le soleil découpe la terrasse

l'absence du chat me met à nu

tu es parti

ton sac de mer est toujours prêt

les cartes des rivages d'où tu appelleras

fil coeur à coeur déroulé dès le seuil.

 

 

Luce Guilbaud, Appels en absence. Les éditions du Petit Pois, 2017

 

11:34 Publié dans La poésie des autres

13/11/2017

BOIS DE PEU DE POIDS (hiver-printemps)

IMG_0299.JPG

 

ce lézard sur votre terrasse la traversant

dans le soleil du matin / il rachète

par son passage / son chauffé de paresse /

toute cette faune aux coups en douce

 

l'automne dernier / loirs qui ont dévoré

les poires dans les cagettes / les kiwis

 

à mûrir dans la serre ont dérobé

 

avant d'hiverner / poil gris sans bruit

& queue touffue furtivement dans la nuit

sans doute / as-tu pensé trop tard /

& souris & consorts qui opèrent

 

dans la cave durant les mois froids

que ces écailles balaient avec leur retour /

 

allez-vous-en rongeurs au printemps

 

Romain Fustier, Bois de peu de poids (hiver-printemps). Lanskine, 2017

 

09:14 Publié dans La poésie des autres

20/10/2017

(un peu)

un peu.JPG

 

Tu voulais danser

sur cette chanson d’amour idiote

me serrer dans tes bras

en tournoyant sous les étoiles

tu étais presque aussi ivre que moi

« La vie est belle » tu as dit

et j’ai fait semblant d’y croire

(un peu)

on est tombés là

dans l’herbe humide

et on y est restés

parce que c’était pas pire qu’ailleurs

parce qu’on était incapables

de se relever

parce que nos solitudes

l’une contre l’autre

se tenaient chaud et

se rassuraient

(un peu)

 

Marlène Tissot, Histoires (presque) vraies. Le pédalo ivre, 2015

 

11:26 Publié dans La poésie des autres